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© Guillaume Garvanèse - Tous droits réservés

Archives de la catégorie : Retour d’expo

Retour d'expo |

04.12.2008

| Guillaume

Sabine Weiss et Göskin Sipahioglu à la MEP

Göskin Sipahioglu

L’exposition consacrée au fondateur de l’agence Sipa retrace les « années Göskin » au travers de grands fait d’actualité. Albanie, mai 1968 à Paris, Djibouti en 1967… J’ai redécouvert avec plaisir la photo d’actualité telle qu’on devait la concevoir pendant son âge d’or. Pour moi, Sipa, c’est avant tout l’agence du grand reportage, agence indissociable d’agences comme Gamma et Sygma. Indissociables dans la gloire comme dans la chute ; pour faire face à l’impératif de rentabilité, Sipa a fait fondre son pôle « actualité » au profit du bureau « people ». Et Sygma fût racheté par Corbis, splendeur du modèle Mc Do appliqué à la photo.

Peut-être est-ce dû à mon habitude de l’image, mais je ne trouve pas le sens du cadrage ou l’humanité de Göskin Sipahioglu (vantés par la plaquette de la MEP) si flagrants que ça. Peut-être est-ce la présentation de l’exposition qui veut ça. Par contre, le recul historique prouve à lui seul le talent du photographe à sentir les sujets et à se trouver là où il faut quand il le faut. Magnifique leçon de journalisme à l’état pur. L’actualité ne se donne pas, elle se mérite.

Petite faute de goût cependant : il n’était à mon sens pas utile de faire un étalage massif des cartes de presse, accréditations et autres visas de l’auteur. Cela n’apporte rien de plus à l’exposition, si ce n’est le sentiment que Göskin Sipahioglu s’aime bien et veut le montrer. Autant les premières cartes de presse et accréditations pour des évènements historiques sont les bienvenues, autant les cartes de presse récentes (ayant très peu servi semble-t-il) sont le petit détail de trop qui fait basculer le tout dans le narcissisme.

Sabine Weiss

Voici une exposition qui fera taire les contempteurs de l’autofocus à post-combustion couplé à la mesure 3D matricielo-numérico-bionique seul capable de produire une image de qualité, et encore, en manifestation, guerre, carnaval, etc. Ici, on se fout du matériel, du pourquoi du comment, de toutes ces choses qui servent de cache-misère à l’incapacité de créer quelque-chose de beau. Sabine Weiss s’applique à saisir l’instant dans la banalité, à raconter des histoires extraodinaires dans la grisaille des petits matins gris de la capitale. De ses images, toute la poésie du Paris des années 1950 se couche sur des tirages vintages ou modernes. J’ai une nette préférence pour le rendu des vintages.

Au fil de l’exposition, je retrouve des images qu’on croirait tout droit sorties du livre de photos de Robert Doisneau « Les doigts pleins d’encre« . Par moment, on croirait même que Weiss et Doisneau ont photographié les mêmes enfants à quelques minutes d’intervalle.

Sabine Weiss a aussi voyagé. Et c’est en Inde que ses magnifiques lumières m’ont furieusement rappelées les fabuleuses ambiances de Sebastião Salgado. Ces mêmes lumières qui m’avaient envouté alors que je débutais la photo.

Mutations II / Moving Stills

Je ne serais pas exhaustif si je ne mentionnait pas cette autre exposition hébergée au niveau -1 de la MEP. A vrai dire, je suis tombé dessus pas hasard. Organisée dans le cadre du mois de la photo, elle regroupe huit créateurs, dont les vidéos/vidéo-photos/photos-vidéos « nous invitent à dépasser les logiques territoriales afin d’explorer les frontières qui les séparent » dixit la présentation de l’expo. J’ai surtout contemplé, dubitatif, une image grossièrement définie sur laquelle j’ai cru déceler quelques mouvements sporadiques. Le procédé était exploité avec plus de brio par Méliès. Pas vraiment touché par la génialissime explosion conceptuelle lyrico-laryngo-chose des créations sponsorisées en pagaille et déjà vue mille fois, j’ai « dépassé les logiques territoriales » de la MEP, « exploré les frontières qui les séparent » de la sortie pour me retrouver sur le trottoir.

exposition, Photographie | Commentaire
Retour d'expo |

10.11.2008

| Guillaume

A la recherche de l’art de Lee Miller

Dès 1929, elle s’installe à Paris, rencontre Man Ray et commence à graviter dans l’univers des surréalistes. Elle s’initie alors à la photographie. C’est à l’art de celle qui préfère « prendre une photo qu’en être une » qu’une exposition rétrospective est consacrée. Elle est hébergée par la galerie du Jeu de paume jusqu’au 4 janvier 2009.

Man Ray, Cocteau, Picasso… le terreau créatif est riche. Et le pari d’élever l’égérie des surréalistes à leur niveau audacieux. L’exposition hébergée au rez-de-chaussée de la galeries se découpe en 150 images et cinq temps forts de la carrière de la photographe :

  1. les débuts de Lee Miller (1927-1932) ;
  2. la période new-yorkaise (1932-1934) ;
  3. les voyages des années 1930 (1934-1939) ;
  4. la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ;
  5. l’après-guerre (1946-1977).

Après quelques portraits du mannequin (notamment réalisés par Edward Steichen), on aborde rapidement ses propres expérimentations. Et c’est là que j’ai commencé à douter de la nature remarquable de « L’art de Lee Miller« . Au fils des photographies, j’ai l’impression de découvrir une suite de balbutiements incertains, une personnalité qui ne s’affirme pas. Man Ray fait de la solarisation ? Hop ! Un portrait solarisé. Serait-elle écrasée par l’aura de son amant ?

Résolument optimiste, je me dis que ces images sont des éléments de compréhension qui préparent à un jaillissement artistique. Il faut juste être patient. En attendant, je remarque que Lee Miller aime beaucoup son profil gauche, pas vraiment intégrer l’humain dans ses images (sauf ses amis), et que tout ça est finalement très plat. Où donc se trouve l’inspiration des surréalistes ? Dans « La main explosée » ? Le « Nude bent forward » ? Hum… J’ai beau me creuser la tête, je ne vois dans ces photos ni l’ébullition artistique dans lequel la photographe baigne, ni l’affirmation d’une quelconque recherche personnelle. Encore moins la constance qui permettrait un épanouissement artistique. Par contre, ces images me font penser à une jet-setteuse qui s’ennuie et assiste, impuissante, à un foisonnement intellectuel qu’elle ne peut atteindre.

La période égyptienne est particulièrement révélatrice. Mariée à un riche fonctionnaire, Lee Miller s’ennuie; moi aussi. Je n’ai pas réussi à trouver l’univers onirique des paysages mentionné dans la plaquette. Je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle stylistique avec les photographies britanniques du Grand Tour (1840-1860) exposées quelques semaines auparavant au Musée d’Orsay. Sauf que les calotypes de l’époque dégagent, eux, un réel onirisme.

Correspondante de guerre

Peut-être alors la Seconde Guerre mondiale va-t-elle révéler cette artiste ? Mais non. Je ne découvre qu’une vision éloignée, étrangère des évènements ; non pas scientifique, mais presque indifférente, superficielle. Oserais-je parler de dilettantisme ? A peine un peu d’audace sur les portraits de SS morts. Seulement voilà, si la volonté de se démarquer du point de vue dominant (qui tendait à une focalisation sur les victimes) pour se concentrer sur les bourreaux (SS morts), voire à démystifier complètement l’incarnation de la terreur (le photographe David E. Sherman lisant Mein Kampf allongé sur le canapé de Hitler), est louable, elle peut aussi tendre vers le ridicule : Lee Miller soi-même batifolant dans la baignoire de Hitler (photo 08). De son côté, Robert Capa nous livrait un témoignage tout à fait unique et John Heartfield menait bataille depuis quelques temps déjà.

Je m’interroge aussi sur le choix de Mark Haworth-Booth, le commissaire de l’exposition (par ailleurs fort bien construite), de présenter une partie des photos de guerre « dans le contexte de leur publication » (et surtout imprimées sur un panneau !) au motif qu’elles sont « horribles » et représentées avec « avec une approche esthétique« . Ne sommes-nous pas capables de faire face à ces clichés ? L’esthétisme de la guerre n’a-t-il jamais été exposé ni mis en scène sans pour autant annihiler la puissance du message ?

Pour finir, retour à Londres. Lee Miller épouse Roland Penrose en 1947 et s’installe à Farley Farm. Elle y photographie ses célèbres invités occupés à jardiner ou à des tâches ménagères. Tout ça sera publié dans Vogue. Hum… des célébrités réunies dans une ferme… Ça ne vous dit rien ?

Suffit-il de côtoyer des artistes pour en devenir un ? Certes, le bain culturel dans lequel Lee Miller s’est plongée est propice à l’épanouissement artistique. Mais cela suffit-il ? Au terme de cette exposition, j’ai l’étrange sentiment que l’art de Lee Miller doit une large part de sa reconnaissance à la célébrité des artistes qui entouraient la photographe.

Pour en savoir plus :

– Présentation de l’exposition « L’art de Lee Miller »
– « Petit journal » du Jeu de paume n°44
– Lee Miller archives (site officiel)
– La fiche de Lee Miller sur Wikipédia
– Le surréalisme (Wikipédia)
– Un chien andalou (authentique monument du surréalisme)

exposition, lee miller, Photographie | Commentaire
Retour d'expo |

04.08.2008

| Guillaume

Hokusai au musée Guimet, c’est affolant

J’aurais aimé vous parler des estampes de Katsushika Hokusai au musée Guimet, des 36 vues du mont Fuji, de la célèbre « grande vague », de la poésie qui se dégage des tons pastels lorsque des paysans frêles luttent contre le vent. Lire la suite de l’article →

hokusai, musée guimet | Commentaire

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