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L'Oeil Acoustique

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© Guillaume Garvanèse - Tous droits réservés

Tag Archives: Journalisme

Textes |

17.06.2016

| Guillaume

TritonGills : la science derrière le hoax

Au mois de mai 2016, un vent de folie parcours le web. Rendez-vous compte, un mini-respirateur sous marin permet d’évoluer sous l’eau exactement comme James Bond et maître Obi-Wan ! Diantre, d’où vient cette sorcellerie ? Deux camps se sont rapidement formés. D’un côté, les contempteurs du projet qui le défendaient bec et ongles sans se poser la question de savoir comment un designer et un commercial comptaient réussir en quelques mois là où la science butte depuis des années. De l’autre, les détracteurs raillent à coup d’articles rageurs et de vidéos « debunk » le bidule qui ressemble à deux poignées de BMX stylisées.

Je me suis donc placé dans l’entre-deux : quelle est la part de la technologie existante ? Quelle est la part de la technologie probable/plausible ? Certains éléments existent-ils à l’état d’embryons sur la paillasse des labos ? Et j’ai trouvé des trucs vraiment intéressants !

C’est à lire ici : Respirer sous l’eau sans bouteille : la science-fiction à l’épreuve des labos

Journalisme, plongée, Science | Commentaire
Les pratiques journalistiques |

17.12.2015

| Guillaume

RSF publie l’édition 2015 du Guide pratique de sécurité des journalistes

En même temps que Reporters sans frontières dressait un désastreux bilan des journalistes victimes d’exactions dans le monde, l’association a publié une nouvelle version de son « Guide pratique de sécurité des journalistes ».

Le guide balaye en presque 150 pages tous les aspects du reportage en zone de conflit, depuis la préparation au départ jusqu’au retour, en passant par le comportement à adopter par les rédactions qui font face à la prise d’otage d’un de leur journaliste.

La publication intègre cette fois un important chapitre dédié à la cybersécurité. Un paramètre très important encore trop peu pris en compte par nombre de rédactions qui rechignent à aborder un sujet jugé trop technique et abstrait. Pourtant ce sont souvent les sources qui font les frais des erreurs des journalistes (un exemple). Ces derniers ne devraient pas reculer devant un tel cas de conscience.

Il est intéressant de noter que la sortie de guide coïncide avec la remise du Prix Sakharov à Raef Badaoui. Internet, Journalistes et Sources, voilà trois composantes critiques et fragiles de la liberté qu’il est plus que jamais crucial de protéger.

Je vous laisse lire le « Guide pratique de sécurité des journaliste » le site de Reporters sans frontières.

Journalisme, sécurité | Commentaire
Les pratiques journalistiques |

20.03.2015

| Guillaume

Carte de presse, Pascale Clarke, salauds de nantis et Compostelle

Je profite de la tournée française, et bientôt mondiale, de Pascale Clarke « I lost my press card and I cry » (j’adore l’a capella de Patrick Cohen dans l’interprétation de « J’irai couper ma vieille carte de presse sur vos tombes ») pour faire un petit topo sur… la carte de presse. Parce que je ne sais pas si vous avez remarqué mais les gens se comportent dans la vie comme en fin de soirée : plus les vapeurs de l’ignorance occupent une place importante dans l’organisme, plus le corps ressent le besoin de les répandre en flaques graisseuses sur le sol, voire (et surtout) sur les pieds des copains.

— Ouais, la carte de presse, c’est pour avoir des privilèges. La preuve, vous allez au musée gratos, han !

— Aux dernières nouvelles, le journalisme est un métier, pas un passe-temps. Et pour la majorité des journalistes, vivre de ce métier c’est comme faire le pèlerinage à Compostelle en marche arrière sur les genoux en se flagellant sans être sûr qu’on ne va pas se voir offrir à la place de la sainte coquille une boule à neige Tour Eiffel sans neige.

Pourquoi les jeunes veulent-ils toujours faire cette étrange activité ? Mystère. Ils devraient être traders pour des fonds de pension, ils rouleraient en Ferrari et on leur fouterait la paix. Bref, je disais donc, ces petits cons jouent à faire de l’info dans des journaux en attendant de faire un vrai métier et finissent par obtenir la carte de presse.

— De manière opaaaaaque… suivez mon regard…

— Où ?

— Je sais pas, suis-le quand-même. Et vous savez quoi ? Ils auraient des avantaaaaaages…suivez mon regard…

— Mais où ?

— Tais-toi je je cause : une note secrète trouvée à la machine à café du commerce du complexe médiatico-militaro-industriel révèle que le détenteur de cette fameuse carte peut entrer dans la plupart des musées et expositions !

— Euh oui. Bon, c’est vrai aussi entre autres pour la carte de demandeur d’emploi (plus efficace), la carte de l’Education nationale (la plus pourrie, mais vous avez choisi votre employeur en rapport hein…) et pour l’arme atomique qu’est…la carte Cultuuuure ! Et oui mesdames et messieurs, il existe une carte plus puissante que la carte de presse pour les expos et musées de la RMN, c’est celle de ces salauds de nantis du ministère de la Culture (nantis parce qu’il paraît qu’ils gagnent plus que le Smic) qui peuvent entrer en sifflotant au nez et à la barbe du caissier, accompagnés d’un second siffloteur, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes d’accord sur l’air à siffler, surtout dans les bureaux feutrés du ministère.

Et voilà notre pèlerin aspirant journaleux, j’ai nommé Albert L., (— le cinquième mousquetaire ? — Non Londres) se prélassant tranquillement entre les œuvres sans bourse délier, son ventre gargouillant paresseusement du McDo de midi.

— Ah !

— Sauf que ça fait partie de son job.

— Qu’ouïs-je ?

— Oui oui, tu ois. Comme les artistes, un journaliste ne peut pas s’arrêter d’être journaliste à 18h pétantes (en fait si, il y en a qui le font très bien). C’est même un devoir moral que de rester en alerte et curieux du monde qui l’entoure. Les lieux de cultures doivent donc lui être accessibles aux heures d’ouverture (la guilde des gardiens de musée et d’employés de la CAF est intransigeante sur ce point. Ils revendiquent l’invention de l’horloge à entrainement différé : elle commence la journée en retard et la termine en avance, ainsi que l’instauration de la trêve des combats à 16h pile pour le thé dans l’Angleterre médiévale, mais ce dernier point est encore largement discuté).

Idem pour les colloques et salons. Si un nombre conséquent de journalistes se privent de la lumière du jour pour déambuler dans des couloirs bondés et assister à des conférences où le public est moins nombreux que l’orateur, ce n’est pas forcément dans le but d’écrire le compte rendu du salon ni de piquer un roupillon au chaud, mais d’entretenir un réseau professionnel, de se maintenir à jour des connaissances de son secteur et trouver des idées de sujets qui seront traités plus tard.

Cette manière de procéder se nomme la sérendipité et je l’utilise très souvent. Je participe à des conférences, colloques ou salons dont j’ignore tout, mais j’y trouve des idées, des points de vue et des personnes ressources dont l’existence ne m’aurait jamais effleurée si je n’y avais pas assisté.

— Oui mais toi c’est pas pareil, tu es une perle rare.

— Je sais, ne m’interromps pas.

La carte de presse est en revanche obligatoire pour un tas d’endroits comme les lieux de pouvoir, le Sénat ou l’Assemblée nationale où j’ai coutume de l’oublier car il faut la laisser à l’entrée contre un badge tout moche que je planque dans ma poche. Associé à la coiffure dite des trois algues en suspension sur le caillou, l’oubli de carte de presse est un excellent moyen pour s’attirer la sympathie du personnel.

— Ok, mais les journaleux se font les concerts de Johnny gratos ! Je veux trop un selfie avec Johnnyyyyyyyyyyyy !!

— Euh, oui bon, pour les spectacles, c’est un fantasme. Sans réelle motivation et publication assurée, voire inscription de longue date sur une short-list, essayer de se faire accréditer pour un concert revient à vouloir faire avancer à mains nues une Lada dont on a oublié de desserrer le frein à main. Ou de faire partir Johnny à la retraite.

C’est aussi valable pour des endroits comme l’aquarium du Trocadéro où le tarif réduit a été pensé pour les résidents de l’Ouest parisien, la ménagerie du Jardin des Plantes (gratuit sur justification) ou les jardins du château de Versailles payant pendant les grandes eaux. Un journaliste y va gratuitement s’il a rendez-vous, mais admettez qu’un plombier qui débouche les toilettes d’un bar n’est pas obligé d’acheter une conso…

En sept ans de carte, les deux seuls avantages que j’ai obtenus par hasard sont une réduction sur le thé à Mariages Frère qui a fait long feu et le Code civil 2009 qui m’a servi de cale porte pour aérer ma chambre. Je dois très mal m’y prendre.

— Ok, mais toi t’es un boulet.

— Dis-donc p’ti con ! C’est parce que je suis intègre.

— C’est pareil. Mais il y en a qui ont plein d’avantages…suivez mon regard…

— C’est vrai !

— Ah ! Je le savais !

— Comme dans toutes les professions, plus vous êtes riches moins vous dépensez. Regardez autour de vous. Il y a aussi, comme dans tous les métiers, ceux qui se font payer en nature (voiture, voyage, refaire la cuisine, etc.). Les journalistes ne font pas exception mais la carte de presse n’entre pas en compte dans ce jeu. C’est juste moralement très discutable.

Et d’ailleurs, en parlant de morale, le problème vient très certainement que ce document barré tricolore sur lequel est marque « République Française » n’est pas du tout engageant ni contraignant pour son possesseur.

— Gné ?

— Contrairement à l’ordre des avocats ou des médecins, un journaliste ne peut pas être radié de la profession pour manquement à la déontologie ce qui en réduit considérablement la portée. Les chartes éthiques brandies comme des étendards dans la tempête des dérapages médiatiques n’ont aucune valeur. Rien, que dalle, nada.

Tout ce qui intéresse la commission de la carte est que 51% des revenus de l’année précédente proviennent de feuilles de salaires sur lesquelles figure la mention de la convention collective des journalistes. C’est pourquoi tant de journalistes payés en notes d’auteur, factures, honoraires ou monnaie de singe par un nombre croissant d’employeurs peu scrupuleux ne peuvent accéder à la carte. A ce niveau, ce n’est pas tant la commission qu’il faut blâmer que les employeurs qui font n’importe quoi en toute impunité. Journaliste = salaire. Mais ça, tout le monde s’en fout.

Voilà pourquoi la carte de presse française est aussi étrange. Comme carte professionnelle elle donne certains accès, voire menus avantages à la marge, et identifie un journaliste comme tel sans toutefois exclure de la profession ceux qui ne l’ont pas, et ne réclame aucun compte moral en contrepartie.

— Si je comprends bien, on ne peut pas reconnaître un journaliste respectueux de la déontologie de son métier grâce à sa carte ?

— Non.

— Et donc un journaliste n’est pas défini par la seule possession de la carte de presse ?

— Eh non. Pour bouffer un peu, il faut parfois accepter des statuts comme intermittent du spectacle.

— Mais alors un journaliste respectueux de la déontologie de son métier peut être privé de la carte qui l’identifie comme journaliste en raison de son seul salaire ?

— Tout juste Auguste.

— Je m’appelle pas Auguste.

— Pas grave c’est pour l’effet.

— Alors à quoi sert réellement la carte de presse française en l’état actuel ?

— En dehors du calcul de l’ancienneté professionnelle qui majore un peu le salaire, je ne sais pas.

— Eh si, moi je sais à quoi sert la carte, salauds de nantis, vous avez une niche fiscale et des comptes en Suisse !

— Ah nous y voilà. Les journalistes bénéficient d’une allocation pour frais d’emploi qu’on appelle communément abattement fiscal. Il permet de déduire 7650 euros de ses revenus. Un tas de professions bénéficient de telles dispositions et il ne s’agit pas de cadeaux.

En ce qui concerne les journalistes, cette disposition a été votée à la suite de luttes syndicales car les frais des journalistes pigistes n’étaient pas remboursés. Et un reportage peut coûter largement plus cher que ce qu’il ne rapporte. Par extension, tous les journalistes y ont eu droit, même ceux en poste.

— Et les comptes ?

— Demande à Cahuzac, c’est lui le geek. La carte de presse n’a rien à voir dans l’attribution de l’abattement, mais comme elle est délivrée des critères similaires, il est courant, mais pas systématique, que le bénéficiaire de l’abattement soit possesseur de la carte de presse.

— C’est quand-même un avantage. Dans mon métier on n’a pas cette chance !

— Plutôt que de râler et tenter d’obtenir un nivellement par le bas des acquis sociaux par jalousie et paresse, toi et tes confrères pourriez procéder à l’extraction de vos phalanges du fondement pour obtenir des mesures fiscales adaptées à votre profession.

— C’est méchant !

— Je sais, j’aime ça.

— Mais vous faites vos reportages par téléphone alors c’est juste un avantage !

— Il est vrai que la profession devient plus concernée par le risque de cancer colorectal dû à la sédentarisation que par les risques inhérents au grand reportage. Mais s’il peut paraître tentant de supprimer l’abattement car certains journalistes travaillent en rédaction le bas du dos en parfaite symbiose avec le coussin du fauteuil, cette population n’est pas représentative et la disparition de l’allocation ne ferait qu’accroître la précarité de frère Albert L., notre jeune journaliste sacerdotale en plein pèlerinage, le ventre un peu vide mais les yeux remplis d’étoiles (il ne le sait pas encore, mais il va en chier).

carte de presse, Journalisme | Commentaire
Les pratiques journalistiques |

27.06.2009

| Guillaume

Le corps incarcéré : un superbe web-reportage du Monde.fr

En matière de reportage rich-media, j’ai toutes les peines du monde à dénicher des initiatives françaises intéressantes. La plupart du temps, on affuble de ce nom « hype » un simple diaporama sonore habillé de noir, et zou ! champomy, congratulations, France Gall à fond et lunettes à grosses montures écaillées pour tout le monde ; le futur est à nous !

Sauf que le futur, il est juste passé il y a 10 ans, que toutes les technologies utilisées dans le « Web 2.0 » sont connues depuis la fin des années 90, et que seul l’immense ego des journalistes pour qui technologie rime avec industrie (comprendre méprisable travail manuel indigne d’un cerveau de compétition, hum…) contribue à faire stagner la créativité au ras des pâquerettes. Voici donc une exception rafraichissante dans un monde dans lequel Internet c’est compliqué, c’est tout nouveau.

Le reportage s’intitule « Le corps incarcéré » (lauréat du prix du Web-documentaire RFI/France 24 à Visa pour l’Image 2009) et il est très intéressant pour plusieurs raisons.

Une construction simple et un internaute libre

Le montage est extrêmement simple et efficace : on réalise un diaporama sonore qui sur le mode du témoignage qu’on balise de chapitres liés à la barre de progression. Ceux-ci se colorent au fur et à mesure de la progression dans le reportage, mais on peut aussi cliquer dessus pour naviguer au sein du sujet. En dessous, trois vidéos de professionnels permettent d’apporter une expertise sur les sujets abordés. Le tout est supporté par une mise en page sobre et élégante qui s’étale sur toute la page.

Pourquoi cela fonctionne-t-il aussi bien ? Je pense que c’est dû au fait que le Monde.fr a décidé d’appliquer au web ce que le lecteur pratique lui-même depuis l’invention du journal papier : la possibilité d’entrer dans le reportage par où il veut et au moment où il le désir. En papier, le lecteur choisirait d’entrer par une photo, un encadré, un intertitre, etc. On touche ici à une hantise du journaliste : lâcher la bride au lecteur, le savoir libre de gambader gaiement au sein d’un sujet sans suivre le parcours linéaire que le journaliste (esprit ô combien éclairé) à construit pour lui.

Le corps incarcéré : navigation

Le reportage organisé en chapitre très clairs

La redécouverte de la qualité

Autre point qui concourt à la qualité de ce reportage : je remercie chaleureusement le journaliste qui a réalisé la prouesse mentale d’associer les termes web et qualité. Eh oui, le web, ce n’est pas du sous-journalisme, c’est juste un nouveau support. C’est la manière de l’utiliser qui conduit les journalistes à faire autre chose que leur métier.

Mais qu’à donc fait Le Monde.fr pour réaliser un tel exploit ? Pas grand-chose en fait. Ils ont fait appel à ce qu’on nomme la compétence. Un propos pertinent (du journalisme quoi !) et un univers sonore maîtrisé, sensible, sur des images dont on aimerait rencontrer le niveau photographique un peu plus souvent.
Pareil pour les vidéos ; un montage sobre, claire et laissant le champs libre à un propos pertinent, porteur de sens. Il ne fallait rien de plus. On redécouvre timidement la qualité, une notion plutôt bien intégrée en photo dans les années 70-80 et en son radio jusqu’au début des années 2000. Sortir la tête de la soupe habituelle, ça fait tout drôle.

Enfin, la rubrique bibliographie avec sa section « Liens » permet à l’internaute d’approfondir le sujet par lui-même ; même si je la trouve pauvre et anecdotique dans le cas présent.
C’est une notion essentiel en rich-media. L’internaute doit pouvoir accéder à d’autres clés de compréhension que celles fournies par le journaliste. Sur le web, l’information n’est plus transmise de manière verticale, du journaliste savant au lecteur ignorant, mais de manière transversale, selon un parcours au sein duquel le journaliste constitue un « nœud de raccordement » entre une problématique et l’internaute qui a sûrement déjà une idée sur le sujet et la volonté (et la possibilité) d’aborder le sujet sous un tas d’angles différents.

Le corps incarcéré

Regardez le web-reportage du Monde.fr

En coulisses

Je vous invite à lire l’interview du réalisateur de ce reportage, Soren Seelow, qui raconte les coulisses d’un reportage qui aura tout de même demandé trois mois de réalisation.

Le problème de la rentabilité d’une telle réalisation, soulevé en commentaire de cette interview, reste entier et constitue, à mon sens, le point essentiel de la non prolifération de ces reportages.

Le corps incarcéré

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17.03.2009

| Guillaume

Reportage multimédia : on en parle

Il y a quelques jours, je vous faisais part de ce premier reportage multimedia réalisé pour la Gazette Santé-Social. Eh bien ce travail a été remarqué puisqu’il fait l’objet d’un article, lui aussi en rich media, sur le blog du journaliste Alain Joannes.
Lire la suite de l’article →

Journalisme, Photographie, reportage rich media, web reportage | Commentaire
Mes réalisations, Photo, Web-reportages |

04.03.2009

| Guillaume

Premier reportage rich-media

Ce concept rich-media est très intéressant et j’espère renouveler l’expérience en expérimentant les possibilités du système au maximum. La prochaine fois peut-être…

La réalisation est très simple malgré quelques limitations liées à la plateforme de création. Seul le montage audio est un peu compliqué : adepte de Netia Radio Assist, j’utilise une version gratuite tellement bridée que le montage des sons requière deux voire trois logiciels supplémentaires selon ce que je veux faire. Mais même dans ce cas, Netia reste un bijou.

Voir le diaporama sur le site de la Gazette Santé-Social

Voir le diaporama interactif en grand

Audio, diaporama, Journalisme, Photo, reportage rich media, Vidéo, web reportage | Commentaire
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14.12.2008

| Guillaume

Préparer le concours de l’Ijba

Avant toute chose, voici les chiffres de participation lors de mon passage :

  • 1600 dossiers de candidature ;
  • 640 candidats convoqués aux épreuves écrites ;
  • 200 candidats convoqués aux épreuves orales ;
  • 29 étudiants retenus.

Voici le contenu des épreuves écrites :

  • Résumé de film (45 minutes) ;
  • Français (30 minutes partagées entre la dictée et le reste) ;
  • Actualité et culture générale (30 minutes) ;
  • Projet d’enquête (30 minutes).

Le concours se déroule selon un rythme soutenu. Esprit de synthèse et rapidité de réflexion et d’exécution sont les bienvenus.

L’épreuve écrite

Résumé de film. Cela semble être une habitude. Chaque année, le concours débute par cette épreuve destinée, me semble-t-il, à détendre l’atmosphère. En 2005, nous avons donc eu droit à un reportage de Streap Tease intitulé « Il sentait bon le sable chaud », réalisé par André François.

Malgré le caractère léger de l’épreuve et les rires qui résonnent dans l’amphi, ne vous laissez pas surprendre. Il est impératif de prendre le plus de notes possible (dans le noir, snif !) afin de remplir les 15 lignes (j’ai dit 15, pas 13 ni 17 !). Comme le nombre de copies à corriger est gigantesque au regard du nombre de correcteurs (ce sont les profs qui corrigent et ils doivent parallèlement s’occuper de la promo de première année ainsi que des mémoires de fin d’étude des deuxième année), ce sont les copies vraiment originales qui sortent du lot. Pour ma part, j’avais tourné la querelle entre les deux protagonistes en dérision, le tout dans un style très parlé tout en faisant attention à rester dans le sujet, à savoir : un résumé style journal télé (préférez quand-même le style Télérama au style Télé Z).

L’épreuve de Français. Elle se compose de plusieurs modules :

  • La dictée : Moins compliquée que la dictée de Pivot, elle comporte tout de même quelques difficultés (tirets, majuscules, mots pas très courants). Le meilleur moyen de passer à travers les gouttes est de potasser les annales. Comme la structure et le registre linguistique ne changent pas fondamentalement d’une année à l’autre, arriver avec ce bagage est précieux.
  • Le texte à corriger : cinq fautes à trouver dans un texte connu d’une dizaine de lignes. Classique. Il faut être attentif et rapide.
  • Des verbes à conjuguer ;
  • Des mots à définir ;
  • Des nombres à écrire en toutes lettres ;
  • Des expressions à corriger. Je salue, que dis-je, j’applaudis l’initiative ! Qu’il est exaspérant de trouver sous la plume d’un journaliste des expressions fausses comme « l’enquête a mis à jour… » ou l’usage intensif des pléonasmes ! Mais on tombe aussi sur des accords pernicieux (COD en anté-position, etc.). A vos Bescherelles !

Le questionnaire d’actualité et de culture générale. Une trentaine de questions à traiter en 30 minutes. Le calcul est vite fait : il faut être rapide et concentré. Ne pas bloquer et passer -bondir !- d’une question à l’autre, quitte à revenir sur les difficultés à la fin. Il ne faut pas compter pouvoir répondre à tout car les questions précises touchent tous les domaines.
Le questionnaire n’est pourtant pas pervers : si vous avez régulièrement suivi l’actualité des derniers mois, vous pourrez répondre à la majorité des questions. Attention à l’orthographe !

Le projet d’enquête. C’est l’épreuve qui plante tout le monde. Ici, on ne demande pas d’écrire l’article, mais de construire le plan de l’article ainsi que les démarches associées.
Typiquement : le titre, l’objectif de l’enquête (vous, journaliste, qu’allez-vous traiter ?), les parties de votre article (titre de l’intertitre puis vos démarches, qui allez-vous interviewer et pourquoi ?), un encadré ? Si oui, indiquez le titre, pourquoi est-il pertinent, que va-t-on traiter dans cet encadré, etc. Là encore il faut être rapide et placer ses connaissances judicieusement. Pas de méprise : on ne vous demande pas de rédiger l’article.

REVISIONS

J’ai débuté les révisions en janvier 2005. De janvier à mai, de 9 heures à 19 heures, je n’ai rien fait d’autre.

J’ai intensément utilisé les annales des concours précédents, le Bescherelle et j’ai noté et appris la conjugaison de tous les nouveaux mots que je rencontrais.
Pour l’actualité, je consignais scrupuleusement les actus au jour le jour le long d’une échelle de temps sur des feuilles bristol, le tout séparé par domaine (actu régionale, nationale, internationale, économique, sportive, artistique, technologique, actu des médias, actu de la région bordelaise (eh oui), etc.).

Parallèlement, dès qu’un sujet semblait prendre de l’importance, je remplissais des fiches exhaustives sur le sujet. Par exemple, en 2005, j’ai approfondi les sujets suivants, de mémoire : référendum sur le traité constitutionnel (par extension le fonctionnement des instances européennes), l’affaire Renault avec l’arrivée de Carlos Ghosn, le conflit isréalo-palestinien (chronologie depuis le début XXe, courants et personnalités politiques, placer les villes principales sur une carte muette, nommer les pays alentours, etc.), le conflit irakien (pareil que pour le conflit israélo-palestinien), le Soudan, etc.

Pour les actus, je suis remonté de manière large jusqu’à juin 2004, et de manière fouillée depuis janvier 2005.

Pour le projet d’enquête, le sujet est aléatoire, mais une chose est importante tout de même : connaître les structures administratives étatiques, régionales, départementales et communales (Ddass, Drac, CG… qui fait quoi et quel secteur dépend de quelle administration). Elles sont vos principales interlocutrices ; vous devrez donc les mentionner dans le projet. Un conseil : prenez votre ville/département/région pour modèles et visitez leurs sites web afin d’assimiler leurs organigramme. Lisez aussi votre quotidien régional en regardant quels interlocuteurs les journalistes font intervenir en fonction du sujet.

Tout cela prend du temps et doit être réactualisé en permanence.

Vous pouvez réviser sans vous ruiner puisque tout ce dont vous avez besoin est en ligne gratuitement. Je n’ai pas dépensé un kopeck en révision.

Ensuite, ne vous arrêtez pas à la lecture du Monde, de Libé et des deux ou trois autres parutions que tout le monde apprend par cœur. Pourquoi ? Parce qu’en lisant la même chose que tout le monde, vous vous formatez avant même d’avoir commencé. Vous avez le droit d’avoir un regard transversal, critique et décalé des choses, et de le défendre. Ça fait de vous quelqu’un d’original, et donc, d’intéressant. A l’oral, c’est pas mal vu d’avoir un peu plus de consistance qu’une éponge remplie de contenus « officiels »… Et comme nous l’a suffisamment répété notre prof d’écriture, un journaliste doit apporter quelque chose de nouveau et d’intéressant (ce à quoi j’ajouterais qu’il doit rendre intéressantes les choses importantes). Si vous faites plus que répéter ce que tout le monde sait déjà, le jury vous en sera reconnaissant, j’en suis sûr.

L’épreuve orale

L’examen oral se déroule face à deux profs. Il est primordial car, si vous faites bonne impression, les profs peuvent tenter de vous rattraper avec une note très forte si vous avez obtenu une note moyenne à l’écrit. Dans la promo, les notes à l’oral tournaient autour de 28-29/30.

L’épreuve dure 30 minutes. On a 15 jours pour s’y préparer. Au menu :

  • Motivation ;
  • Point sur les expériences pré-professionnelles ;
  • Questions d’actualité et de culture générale;
  • Soutenance d’un sujet libre pendant 5 minutes (attention au timing !).
  • Nouveauté 2009 : la présentation et la soutenance d’un support visuel choisi librement. Je ne connais pas cette épreuve.

La motivation. Il ne faut pas sous-estimer « l’épreuve de la motivation ». Je suis sûr que vous savez pourquoi vous voulez être journaliste, mais saurez-vous l’expliquer ? C’est ce qui m’est arrivé. J’ai passé une bonne partie de l’entretien à expliquer ce qu’était le journalisme pour moi, ce que j’en attendait, ce que j’attendais de l’enseignement de l’école, etc. Il ne faut surtout pas chercher à plaire au jury. Il faut y aller de manière franche et naturelle. C’est aussi votre caractère que le jury juge. Vous pliez-vous à l’autorité ou défendez-vous vos idées ?

Les expériences pré-professionnelles. Autant vous dire que si vous n’en avez pas, vous n’irez même pas aux épreuves écrites. Etant donné ma profession antérieure (photographe de presse), nous avons essentiellement parlé de ça.

Questions d’actualité et de culture générale. Je ne pourrai pas vous en parler car le jury ne m’a posé aucune question d’actu. Je sais juste que certains collègues se sont vu poser des questions abordant essentiellement l’actu des médias et l’actu de leur région (les profs ont une connaissance de l’actu régionale assez impressionnante). Par exemple, si vous avez travaillé dans une structure appelée « Léo Lagrange », que pouvez-vous raconter sur ce brave homme ? Bref, êtes-vous curieux ?

Le sujet libre. C’est l’essentiel de la préparation. Pendant 5 minutes (ni plus, ni moins ; le jury vous coupe dès que l’aiguille du chrono dépasse, et ça fait pas terrible de faire moins), vous allez parler d’un sujet sans aucune intervention du jury. Ils pourront vous poser des questions sur le sujet ou engager un mini-débat après. Je me souviens avoir choisi un sujet traitant de la situation géopolitique du Vénézuela.
Pour ce faire, j’ai appris par cœur l’histoire du Vénézuela depuis la révolution bolivarienne jusqu’aux plus récents événements (jusqu’à deux jours avant l’oral environ). J’ai aussi appris la géographie complète de l’Amérique du Sud ainsi que les noms des Présidents/Premiers ministres de tous les pays qui la compose. Je me suis aussi informé sur l’actualité politique et sociale de certains pays stratégiques comme la Bolivie, le Brésil ou le Vénézuela. Pareil pour les tensions politiques du Vénézuela et les conséquences de la politique de Chavez sur le positionnement de la région dans la sphère économique mondiale.

Ça a l’air compliqué raconté comme ça, mais ça ne l’est pas. Ensuite, j’ai élaboré un sujet qui, à l’oral, faisait 17 minutes. Une fois raccourci à 5 minutes pile-poil, j’avais de la réserve pour répondre aux questions potentielles. J’ai passé les derniers jours à soutenir mon sujet devant le miroir, jusqu’à m’imprégner du sujet et que ma diction devienne parfaitement naturelle.

Ponctualité, diction naturelle, capacité de relance… De la radio quoi ! Cela dit, vous pouvez parler de n’importe quoi sur le ton qui vous plait. Seules comptent votre capacité à convaincre le jury et l’originalité du sujet.

J’ai ressenti cette épreuve orale comme une discussion, comme si, loin de me juger, le jury s’intéressait réellement à ce que j’avais à dire. J’y allais dans cet état d’esprit ; c’est comme ça que ça s’est passé.

Et puis…

Si j’avais un conseil à vous donner si vous êtes pris : profitez de vos deux années, éclatez-vous, expérimentez à fond, profitez du matos (il y a tout ce qu’il faut) et des profs (il y a tout ce qu’il faut aussi). Comme disait notre ancien directeur, cette école est une auberge espagnole : vous en retirerez un enseignement à hauteur de ce que vous y apporterez.

J’ai passé deux très bonnes années dans cette école avec son plafond à la Harry Potter. J’espère qu’il en sera de même pour vous !

Et en bonus track…

… le jubilatiore petit sujet de nos amis de première année (et première promo Ijba) qui ont suivi les épreuves du concours 2007. « Reportage » réalisé dans le cadre de la session multimédia.

concours, école de journalisme, ijba, Journalisme | Commentaire

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